« Mes engagements en dehors de la ferme, m’occupent deux jours et demi par semaine »
Entre son élevage de porcs et ses nombreux mandats professionnels, Christine Touzé a trouvé un équilibre dans un agenda pourtant chargé.
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Christine Touzé dirige, avec son mari Patrice et un salarié, un élevage de 280 truies avec naissage et engraissement à Plouvara, dans les Côtes- d’Armor. Elle se définit avant tout comme « une éleveuse de porcs ». Très investie, elle siège au bureau de sa coopérative porcine Evel’Up. Elle est aussi présidente de la section environnement de l’UGPVB (1), référente environnement à La Coopération agricole et administratrice à l’Inaporc, l’interprofession porcine. « J’ai commencé comme simple administratrice Evel’Up. En me spécialisant sur l’environnement, j’ai été sollicitée, de fil en aiguille, pour prendre de nouvelles responsabilités comme happée dans un engrenage. » Elle est par ailleurs élue à la chambre d’agriculture du département.
« Mes engagements professionnels représentent en moyenne deux jours et demi par semaine », détaille la productrice de 57 ans. En charge du bloc maternité et du post-sevrage, elle s’organise pour réaliser l’essentiel de son travail le matin afin de se libérer l’après-midi, quitte à se lever plus tôt si nécessaire. « Si une auge est cassée ou si un néon tombe en panne, j’en délègue les conséquences à mon mari ou au salarié. Les tâches non effectuées sont reportées le samedi. » L’élevage est bien structuré et permet de ne pas perdre de temps dans le déplacement des animaux. De nombreux investissements ont été réalisés pour faciliter le quotidien : automatisation de l’alimentation, robot de lavage ou encore fosse de vaccination.
Priorité à l’élevage
La majorité des réunions se déroule à Plérin, à 16 km du siège de l’exploitation, ce qui simplifie l’organisation. Pour les engagements nationaux, elles se tiennent en visioconférence ou à Paris. « L’intérêt de la conduite en bande en élevage de porcs est que nous avons un planning connu à l’avance. Les jours de mises bas ou de sevrage, je me consacre à l’élevage. »
Sa priorité reste le travail sur l’exploitation car les engagements ne doivent pas prendre le pas sur le métier : « C’est la principale source de revenus, car les indemnités pour le temps passé, autour de 160 euros la journée, ne couvrent pas le coût d’un salarié de remplacement de 250 euros par jour. »
Malgré un emploi du temps chargé, Christine a trouvé un équilibre. « Toutes ces expériences m’enrichissent sur le plan humain. J’ai aussi développé une vraie expertise dans le domaine de la réglementation environnementale. Cela me permet désormais de défendre des dossiers qui engagent la profession au ministère de l’Agriculture », souligne l’éleveuse, qui estime que « si on a l’envie de s’engager, on trouve les moyens de s’investir ». Elle espère pouvoir alléger son emploi du temps grâce à la prochaine installation de son gendre sur l’élevage.
(1) Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne
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